Prenons les transport en commun
Les transports en commun au Japon dans l’inconscient, c’est gage de qualité : propreté, ponctualité, confort et sécurité décrivent parfaitement de quoi il en retourne. Si vous y êtes déjà allé, vous savez sûrement de quoi je parle. Mais pour ceux qui ne s’y sont jamais rendus, vous avez probablement peur de ne pas vous y retrouver, malgré tout le bien dont on parle. C’est bien normal : lorsqu’on arrive dans un nouvel endroit, nous sommes bien souvent intimidés… surtout lorsqu’il s’agit de l’étranger ! Ne vous en faites pas, le Japon accueille de nombreux touristes chaque année, et tous arrivent à se débrouiller sans parler un mot de japonais ! Alors, pourquoi pas vous ?
Les transports en commun au Japon : pratique pour tout le monde
Sachez que pour la plupart, les arrêts sont retranscrits en caractères latins. Vous n’avez donc pas à vous en faire si vous n’arrivez pas à déchiffrer les kanji (漢字、かんじ) qui composent le nom de la station ou de l’arrêt. Des annonces orales sont faites en japonais, mais également en anglais dans les lieux touristiques.
Vous pouvez acheter vos tickets auprès de guichets pour les plus grosses gares, ou via des machines automatiques. Ces dernières peuvent être réglées en langue anglaise pour vous faciliter la tâche… et heureusement ! Car même si vous connaissez les kanji, certains lieux sont écrits avec des caractères très rarement utilisés, il se peut donc que vous ne parveniez pas à les reconnaître ou à les lire ! Pensez à prendre de l’argent liquide sur vous pour chacun des transports en commun au Japon. A part si vous payez au guichet, la majorité des machines automatiques n’accepte pas les cartes bancaires. Le cash au Japon est toujours dominant.
Une petite particularité à souligner également : les transports en commun ne sont pas tous détenus par une seule et même compagnie. Bien que le JR Rail possède de nombreuses lignes, il conviendra de faire attention lorsque vous empruntez votre train/métro/bus. En effet, chaque compagnie pratique des tarifs qui lui sont propres.
Le train au Japon : l’indispensable de vos déplacements
Le train ou densha en japonais (電車、でんしゃ), est l’un des transports en commun les plus empruntés au Japon. Ce mot est composé de deux kanji :
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電 (でん、den) qui veut dire « l’électricité » ;
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車 (しゃ、sha) qui représente un « véhicule », (c’est le même kanji que pour la voiture « kuruma » : 車、くるま).
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Vous allez sûrement prendre le train au moins une fois durant votre séjour là-bas, car il dessert de nombreuses destinations. Les gares, eki en japonais (駅、えき), sont de tailles variables, et les plus grandes peuvent être de vrais labyrinthes, comme la gare centrale de Kyôto ou celle de Shinjuku à Tôkyô ! Normalement, vous n’aurez aucun mal à trouver les quais où vous devez prendre votre train, car les indications sont en anglais. Les panneaux qui annoncent les horaires de train le sont aussi.
De nombreux types de trains existent au Japon, du plus rapide au plus lent :
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le Shinkansen (新幹線、しんかんせん), le plus rapide d’entre tous ;
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le Tokkyû (特急、とっきゅう), le limited express ;
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le Kyûkô (急行、きゅうこ), l’express, semi-express ;
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le Kaisoku (快速、かいそく), le train rapide ;
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le futsû (普通、ふつう), le train local qui s’arrête à toutes les gares.
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Pensez à vous renseigner, car certains ne desservent que les plus grosses gares. Il serait donc dommage de sauter dans le premier train express qui passe par là, pour finalement ne jamais atteindre votre destination !
Petite note : il n’y a que dans l’archipel d’Okinawa (沖縄、おきなわ) tout au Sud du Japon où il n’y a pas de train : seulement un monorail ou des bus pour Naha (那覇、なは), ainsi que des bateaux.
Le Shinkansen
Le fameux Shinkansen (新幹線、しんかんせん), ou train à grande vitesse est mondialement reconnu pour sa rapidité, son confort, sa ponctualité… Bref, tout ce dont on rêve ! Le Shinkansen est LA star des transports en commun au Japon. Il est composé de trois kanji :
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新 (しん、shin) signifiant « nouveau » ;
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幹線 (かんせん、kansen) veut dire « grande ligne, ligne principale ».
En effet, les Shinkansen relient les plus grosses villes du Japon entre elles. Une ligne jusqu’à Sapporo 札幌 est en construction, et serait prévue pour les années 2030.
En tout cas, c’est une fabuleuse expérience à faire lorsqu’on est au Japon. Différents types de Shinkansen existent : eh oui, trainception ! Le tarif dépendra donc de sa rapidité et de votre destination. La ligne la plus empruntée est celle du Tôkaidô (東海道、とうかいどう) : soit celle qui relie Tôkyô à Ôsaka. Pour tous les Shinkansen, il y a un service de restauration qui se déplace de wagon en wagon.
Le plus rapide est le Nozomi のぞみ, car il ne s’arrête qu’aux gares affluentes, il atteint une vitesse de 320 km/h. のぞみ signifie « souhait, espoir ».
Vient ensuite le Hikari (光、ひかり), signifiant « lumière ». C’est l’option la plus rapide comprise dans le JR Rail Pass. Pour un trajet Tôkyô-Kyôto, cela mettra 2 heures et 40 minutes.
Le Kodama こだま (alias « écho ») est le plus lent car il s’arrête à de nombreuses gares, comptez donc environ 4 heures de Tôkyô à Kyôto.
En général, il y a 3 wagons où les places ne sont pas réservées à l’avance ; ils seront annoncés grâce au panneau de votre Shinkansen.
Si vous ne partez pas lors des périodes d’affluence comme l’époque des Sakura 桜、さくら, la Golden Week, ou O-bon (お盆、おぼん), vous devriez pouvoir prendre votre Shinkansen sans avoir besoin de réserver une place.
Elles sont indiquées par le terme 自由席 (じゆうせき、jiyuuseki) :
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自由 (じゆう, jiyû) pour « libre » ;
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席 (せき、seki) pour « place ».
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Il y a également quelques wagons réservés à la première classe. Symbolisée par un trèfle à quatre feuilles, elle est nommé « Green car ». Par contre, son nom n’a absolument aucun rapport avec l’écologie.
Pour acheter votre ticket si vous n’avez pas de JR Pass, vous pouvez vous rendre au midori no madoguchi (緑の窓口、みどりのまどぐち). Se servir d’une machine automatique est également une possibilité : vous pourrez la mettre en anglais pour réserver votre billet. Exceptionnellement, ces machines acceptent la carte bancaire, comme le coût est assez conséquent.
Les détenteurs du JR Rail Pass ne peuvent pas monter à bord d’un Shinkansen Nozomi ou Mizuho.
Le métro
Très pratique bien qu’assez cher, le métro ou chikatestsu (地下鉄、ちかてつ) dessert assez bien les grandes villes.
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地 (ち、chi) désignant « la terre » ;
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下 (か、ka) est le kanji de « en-dessous » ;
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鉄 (てつ、tetsu) signifie « le fer, la ferraille ».
À Tôkyô, il sera votre principal moyen de transport avec le train. Vous pouvez acheter un pass de 1 jour à 800 ¥, 2 jours à 1200 ¥ ou 3 jours à 1500 ¥. Comptez la moitié pour un enfant.
Pour Kyôto, on notera toutefois qu’il vaut mieux prendre le train ou le bus qui desservent beaucoup plus d’arrêts que le métro, en plus d’être moins chers. Celui-ci ne possède que deux lignes, et est le plus cher du Japon. Il existe une carte pour déplacements illimités d’un jour : elle coûte 600 ¥ pour les adultes et 300 ¥ pour les enfants.
Le bus
Idéal pour atteindre votre destination avec plus de précision, les bus バス sont en général bien pratiques. Les arrêts sont écrits en japonais et en anglais. Pour les plus récents, un panneau électronique annonce même quel bus arrivera et dans combien de temps. Chaque ville a sa réglementation : monter à l’avant ? À l’arrière ? Prendre un ticket ou non ?
À Tôkyô, on monte à l’avant et on règle directement au chauffeur. Si vous ne vous rendez pas à en banlieue, les tarifs sont fixes. Il y a deux types de bus : les bus communautaires qui se déplacent à l’intérieur d’un même quartier à 100 ¥, et les bus de Tôei à 210 ¥ le trajet. Pour ces derniers, vous pouvez acheter une carte de déplacements illimités pour un jour à 500 ¥ pour les adultes.
Pour Kyôto, le prix d’un trajet dans la ville est fixe : 230 ¥ pour un adulte, et 120 ¥ pour un enfant (de 6 à 12 ans). Vous montez à l’arrière, et paierez en descendant, à l’avant. Si vous n’avez pas l’appoint en cash, une machine vous fera la monnaie. N’oubliez pas d’appuyer sur le bouton d’arrêt quand vous souhaitez descendre.
Vous pouvez prendre une carte à la journée pour des déplacement illimités, si vous comptez faire au moins 3 déplacements en bus : 600 ¥ pour un adulte, et moitié moins cher pour un enfant. Faites attention, car cette carte n’est pas valable 24 heures à partir du moment où vous la compostez : en effet, si vous l’utilisez l’après-midi du 25 mai par exemple, celle-ci ne sera pas valable jusqu’au 26 mai, même heure. Cette petite carte est disponible à l’achat auprès des distributeurs dans les stations de train ou de métro. Sachez que le bus reste un moyen sûr d’atteindre les sites touristiques comme le Kinkakuji (金閣寺、きんかくじ), le Ginkakuji (銀閣寺、ぎんかくじ), par exemple. À moins que vous aimiez vraiment marcher.
Le JR Rail Pass pour les transports en commun au Japon : rentable ou pas ?
Si vous comptez souvent utiliser les transports au commun au Japon, le JR Rail Pass est un achat nécessaire ! Néanmoins, vous ne pourrez l’acheter que si vous êtes là en tant que visiteur temporaire, c’est-à-dire moins de 90 jours sur place. En effet, les visas comme visa étudiant ou vacances-travail ne peuvent pas en bénéficier… Les contrats de travail, le mariage le stage ne marchent donc pas non plus. Vous devez vous procurer le bon d’échange (qui sera envoyé dans votre boîte aux lettres) avant de venir au Japon : il est valable 3 mois. Vous récupérerez ainsi votre JR Rail Pass dans une grande gare japonaise.
Le JR Rail Pass commence à être rentable à partir de deux trajets en Shinkansen sur une semaine. Comme dit plus haut, vous ne pouvez pas prendre le Nozomi ou le Mizuho : ce sont les deux restrictions en Shinkansen. Pensez à calculer vos trajets pour voir de vous-même quelle option vous paraît la plus rentable : durée de votre séjour ? Que comptez-vous visiter ?
Si vous souhaitez réserver des places dans le Shinkansen avec votre JR Rail Pass, vous pouvez le faire gratuitement au guichet Midori no madoguchi. Et depuis juin 2020, il est également possible de réserver votre siège grâce à des distributeurs automatiques spécialement conçus pour les détenteurs du JR Rail Pass.
Attention pour Okinawa, car il n’est pas utilisable là-bas. Si vous souhaitez en savoir plus, visitez le site officiel du JR
Les cartes SUICA et PASMO
Ce sont des cartes qui vous serviront de porte-monnaie électronique et de tickets de transports en commun au Japon. Elle peuvent être un gain de temps : cela vous évite à chaque fois de devoir acheter votre ticket, surtout quand c’est une heure d’affluence. Par contre, elles ne peuvent pas être utilisées pour payer les trains express, les Shinkansen ou les navettes d’aéroport.
La carte SUICA coûte 2 000 ¥ : 1 500 ¥ de crédit, et 500 ¥ de caution. Elle peut contenir jusqu’à 20 000 ¥ maximum. Pour la recharger, c’est très simple, n’importe quel automate de station pourra le faire pour vous. Vous ne pourrez la restituer que dans un guichet JR dans la région de Tôkyô. Les frais de restitution sont de 210 ¥. Elle se périme au bout de dix ans, vous pouvez donc la conserver pour un prochain voyage au Japon. Petite note : en japonais « suika » (西瓜、すいか) veut dire « pastèque ».
La carte PASMO, qui est vendue par une autre compagnie, coûte 500 ¥, et vous pouvez décider de la charger du montant de votre choix : entre 1 000 et 250 000 ¥. Cette carte est simple à recharger, et fonctionne comme la carte SUICA. La carte PASMO aussi est valable 10 ans, donc si jamais vous pouvez la garder jusqu’à votre prochain voyage. Les frais de restitution sont de 220 ¥.
La voiture
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Nombreux sont les touristes qui décident de louer une voiture pour visiter le Japon. Cette option n’est pas forcément la plus économique, mais elle permet davantage de liberté et de flexibilité. La voiture peut également être une bonne idée dans le cas d’un voyage en groupe, cela permet ainsi de partager les frais.
Mais avant de chercher à louer un véhicule pour votre voyage au Japon, il y a tout de même plusieurs choses à prendre en compte.
Le permis de conduire
Le permis international délivre par les autorités françaises, belges ou suisses, n’est pas valable au Japon. Pour avoir le droit de conduire sur l’archipel, il faudra donc vous munir de votre permis national français (et de votre passeport valide), que vous ferez traduire sur place dans un bureau de la Japan Automobile Federation. Il est également possible de faire cette démarche plusieurs semaines à l’avance depuis votre pays de départ, mais sachez que cette option, offerte par certaines agences de voyage, coûte beaucoup plus chère.
La conduite
Au volant, les japonais sont relativement prudents et le code de la route est bien respecté et simple à comprendre, cependant pensez que la conduite se fait à gauche au Japon. Il est donc très important de rester vigilant et de s’accorder un petit temps d’adaptation.
Les panneaux de signalisation
Dans les grandes villes et leurs agglomérations, les panneaux sont en japonais, mais aussi adaptés à notre alphabet. En revanche, c’est dans les zones rurales que cela se complique et où vous risquez de trouver des panneaux en japonais uniquement. La meilleure solution pour palier à ce problème ? Utiliser un GPS.
Le budget d’une location de voiture au Japon
Ce budget peut varier selon plusieurs critères : le type de véhicule souhaité, la durée de la location, la saison, le lieu de restitution de la voiture, etc.
Il faut savoir qu’en comparaison au train, notamment avec le JR Pass, la voiture n’est pas considérée comme un moyen de transport économique. Ainsi, il faudra compter environ 8 000 ¥ (soit 70€) par jour pour une simple voiture compacte. À cela s’ajoute environ 1 000 ¥ (8€) par jour d’assurance obligatoire ainsi que les frais d’essence, de parking et de péages (très chers au Japon). Par exemple, un trajet Tokyo-Kyoto revient à plus de 10 000 ¥ (soit environ 80€). Quant à l’essence, le litre revient en moyenne à 141 ¥ (soit 1,17€).
L’avion
Si vous souhaitez couvrir une grande partie du territoire japonais, mais que vous n’avez pas beaucoup de temps devant vous, l’avion est une solution intéressante.
Plus rapide que le train et pas forcément plus couteux, l’avion vous permettra de découvrir les îles nippones, notamment les préfectures de Kagoshima et d’Okinawa.
En terme de compagnies, vous pourrez voyager avec Japan Airlines ou All Nippon Airways qui figurent parmi les meilleures au monde, ou pour l’une des nombreuses compagnies low-cost qui ont récemment vu le jour tel que Jetstar, Air Do, Peach ou encore Vanilla Air.
Le bateau
Le Japon étant composé de plusieurs îles, un des moyens les plus pratiques de se déplacer dans l’archipel est le bateau. Moins rapide que le train, le bateau a surtout l’avantage d’être beaucoup plus abordable financièrement.
Il est possible d’emprunter le bateau pour une simple traversée, comme par exemple pour se rendre sur l’île de Miyajima, mais aussi pour effectuer une croisière sur une plus longue durée, une façon originale et agréable de découvrir le Japon.
Le taxi
Prendre le taxi au Japon coûte assez cher, mais ce mode de transport peut parfois se révéler bien pratique. C’est le cas lorsque vous avez des valises à transporter, si vous voyagez en groupe, vous pourrez ainsi vous partager les frais du taxi, ou encore dans le cas où vous rateriez le dernier train de nuit.
Au Japon, les taxis sont reconnaissables par la marque et la couleur des voitures, le plus souvent des Toyoto Crown noires ou jaunes. Pour les appeler, il vous suffit de lever la main comme on le ferait n’importe où ailleurs.
Pour savoir si le taxi est libre ou occupé, il faut simplement vérifier la petite enseigne qui se trouve à droite du pare-brise : elle est rouge si le taxi est occupé, verte s’il est libre.
Concernant le prix, environ 700 ¥ sont facturés dès que vous vous installez dans le taxi, puis chaque kilomètre parcouru revient à 400 ¥ en moyenne. La note peut donc vitre être très salée.
Alors oui, le taxi reste un moyen de transport coûteux, mais cela se justifie aussi par la qualité du service. En effet, les taxis japonais sont propres et ponctuels, les banquettes sont recouvertes de dentelle, les chauffeurs portent un uniforme et sont d’une grande politesse, les véhicules sont automatisés (vous n’aurez pas à ouvrir ou fermer votre portière), et vous ne risquez pas de vous faire arnaquer !
Voilà, vous en savez plus sur les transports en commun au Japon. Et même si les kanji ou le fait que ce soit l’étranger qui puissent vous intimider, je peux vous assurer que vous vous en sortirez sans problème. Tout est pensé pour être pratique : retranscription en caractères latins, et même traductions en anglais !
Bon, peut-être pas la gare de Kyôto, qui est un vrai labyrinthe… mais la plupart d’entre elles sont assez tourist-friendly. Lorsque vous serez de retour chez vous et que vous attendrez sur le quai ce fichu train toujours en retard, vous vous rendrez compte que les transports en commun du Japon vous manquent. Vraiment.
https://cours-de-japonais.com/transports-commun-japon/
https://www.terre.tv/japon/transport-se-deplacer/